accueil

Pa r t i   de   l' I n t e l l i g e n c e   C y b e r n é t i q u e

1 ) RAISON DU FLOG

2 ) OBJECTIVITE

3)  DÉONTOLOGIE

 

 

ABSTRACT

 

 

 

   Durant notre civilisation la culture a été basée sur la propriété privée. A son terme, lorsque la technologie atteint l'objectivation de la perception (d'un côté par l'enregistrement et traitement des sons, des images, photographie et téléphonie par exemple et de l'autre par la biologie, l'imagerie cérébrale par exemple) la propriété privé devient naturellement une idéologie subvertie. Lorsque le perçu devient un objet (par exemple la parole subvocale traitée au premier chapitre de La Sainte Ethnique) la notion de propriété se détache de l'imaginaire antécédent et gagne l'objet 'perçu' d'un moi mature (ce moi mature est également décrit jusqu'au chapitre 4 du même traité - il est le lien entre les psychologies individuelle et collective).

   Comme tout objet, le perçu est objectivé graduellement, à mesure de son contrôle. Pour être distinct d'une hallucination et pour occuper le domaine de la propriété, il doit être vérifiable selon les règles qui qualifient la science ;  il doit être reproductible et peut être partagé. A cette qualification le souvenir et la réflexion ne parviennent qu'en partie ; ils y parviennent totalement avec la cybernétique et son enregistrement qui fixe, mémorise et peut coder, numériser, décomposer et recomposer son objet.  A l'instar de 'Titres de Propriétés' qui s'appliquaient à un objet imaginaire, un enregistrement sur un média cybernétique est le titre de la propriété de son objet réel ; respectivement l'enregistrement d'une perception certifie sa propriété.
   En pratique, pour que nous comprenions ce que cela signifie, la civilisation me donne le droit d'enregistrer tout ce que je perçois.

   Un peu d'explication :  Si je perçois une publicité qui peut m'influencer, elle est une part de moi (comme l'Inconscient, comme la suggestion hypnotique). Si cette perception m'appartient et je peux l'enregistrer, la revoir, la réentendre ou la ressentir ; je peux échanger cet enregistrement, le comparer et le réviser scientifiquement. Par le seul moyen de mon corps ces enregistrements sont des engrames*  ; ils sont titrés quand s'ajoute l'enregistrement cybernétique ; leur perception objectivée devient alors ma propriété.
  
Et sa conséquence pratique :  Un objet cybernétique est celui d'un travail qui fait profession de civilisation ; c'est donc en termes de déontologie que la propriété et la jouissance de la perception impliquent que je puisse enregistrer, attester, copier, traiter, vendre et diffuser les titres de mon bien. Le perçu, la cybernétique et ses enregistrements sont les produits de mon travail reconnaître l'être humain civilisé. Le bouleversement de notre idéologie est difficile à comprendre et semble modifier la linguistique - comment en serait-il autrement si nous voulons nous transformer sans perdre la parole ? C'est parce qu'elle s'applique à des choses ou des situations transformées que la parole donne cette impression. Mais elle ne change pas et si nous l'entendons, c'est nous qui changeons. Dans l'extrémité de sa globalisation la civilisation est le travail de chacun, devenant à proprement parler sa profession - le perçu en est le fruit, l'objet dont l'individu est libre de jouir - sa jouissance est l'usage qu'il fait de son enregistrement.

   La perception s'applique indépendamment des valeurs et des semblants. Un fait anodin, une oeuvre d'art, une odeur, le bruit d'une ville et le message que mon voisin m'adresse sont tous également perçus ; tous sont égaux au titre neurologique de la perception. Leurs perceptions sont toutes également enregistrables et à ces titres mon usage est l'exercice de mon droit de propriété.

L'étape suivante de ce bouleversement conclut que cette propriété est publique :

   Si le perçu et son titre sont privés, ce que je perçois ne pourrait être garanti par la science. Respectivement la science, c'est à dire la cybernétique me permet une jouissance objective à sa condition d'être reproductible et partageable ; un objet privé s'en exclut naturellement ; le perçu objectif que la science procure est inaltérablement public. Est-ce que ceci est un communisme absolu, une communauté de bien qui emportent jusqu'aux sensations ?

   Aux termes de cette civilisation, la qualité de privé ne peut plus être appliqué à la propriété - c'est un constat délétère du bien mais qui se rattrape aussitôt passé l'effroi : c'est la qualité de privé, non plus de propriété qui s'applique à un objet au titre d'une valeur monétaire. La valeur financière n'a de raison qu'au titre de la condition du privé ; elle n'implique plus la propriété qu'en négatif. Par exemple je paye un médecin pour que ce qu'il perçoit ne lui appartienne pas - j'achète son silence, je le prive de la liberté d'usage de son perçu. Notre rapport à la valeur est ainsi inversé au terme de la civilisation, son idéologie subvertie. La philosophie répondra qu'un objet gagne l'ordre de la subjectivité. Mais également - puisque nous voulons être pratiques et que la philosophie n'est pas présidenciable - ceci veut dire que pour qu'il me soit interdit de diffuser une oeuvre d'art, il convient que l'artiste me paye lorsque je l'aperçois - cet exemple signifie que le société des commerces de la musique ou autre texte doivent payer ceux qui l'écoutent si la prétention de propriété intellectuelle est invoquée.

   C'est encore insister sur le bouleversement que la culture civilisée conclut au terme de la civilisation. Ainsi nous arrivons au flog qui atteste que l'existence du moi est publique, comme l'explique et le décrit La Sainte Éthique.

 

* 'engrame' suivant l'orthographe de La Sainte Éthique.

 

BROUILLON/SUITE :

L'objective et de sa propriété.

DWT
2010